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Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop) ont promis des jeux accessibles et permettant de changer le regard des Français sur le handicap. Les sites de compétition et le village seront accessibles à 100 %, et certains travaux d’accessibilité des transports publics ont été accélérés. La dynamique est réelle, avec des actes forts comme le comité d’organisation unique (le P final de Cojop ne signifiant pas Paris mais paralympiques) ou le choix d’un binôme olympique/paralympique (Florent Manaudou et Nantenin Keïta) pour porter la flamme à son arrivée en France. Côté médias, l’engagement de France Télévisions de couvrir les Jeux paralympiques à l’égal des Jeux olympiques et les efforts pour faire connaître les parasports sont réels.
Mais si on peut espérer que le regard des Français évolue grâce aux jeux, les problèmes quotidiens des personnes handicapées (scolarisation en milieu dit « ordinaire », manque de places en établissements médico-sociaux, discrimination à l’embauche, accessibilité imparfaite des transports publics…) ne vont pas disparaître magiquement le 9 septembre, au lendemain de la clôture des Jeux paralympiques.
Il y a pourtant un domaine sur lequel ces jeux peuvent avoir un impact fort : celui de l’accès au sport. Pour que les champions que nous allons admirer puissent éclore, mais aussi pour que toutes les personnes handicapées puissent bénéficier des bienfaits du sport, encore faut-il qu’ils puissent commencer à pratiquer ! Or, cet accès reste difficile, voire impossible pour le plus grand nombre, faute de structures pouvant les accueillir et prêtes à le faire.
Il en va de la pratique sportive comme de la scolarisation : certaines personnes ont besoin de pratiquer dans une structure spécialisée, d’autres peuvent le faire en inclusion en milieu « ordinaire », avec ou sans assistance, et d’autres ont besoin d’un panachage.
Pour les premières, le nombre de structures est insuffisant, avec une répartition territoriale très inégale. Un soutien accru à leur développement est nécessaire, notamment venant des collectivités locales en favorisant l’accès aux équipements. L’accès à des transports adaptés, encore insuffisant, est aussi indispensable pour permettre les déplacements entre les lieux de vie et ceux de la pratique sportive.
Pour les personnes avec un handicap compatible avec la pratique dans un club tous publics, la réalité est qu’elles trouvent souvent porte close quand elles s’adressent au club d’à côté. Les raisons le plus souvent avancées sont, pêle-mêle, le risque de blessure, l’absence de matériel adapté, l’absence de formation, le problème du niveau, la croyance que l’accueil des sportifs handicapés relève des seules structures spécialisées…
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